CHAPITRE 2
Le tournois commence dans seulement un mois et toutes les classes commencent déjà à se préparer en vue de cet évènement important. Le tournoi se déroule alors en plusieurs manches et oppose les différentes classes de l’école afin d’éliminer progressivement le nombre de participant. Pour ce faire, il est d’abord très impératif pour chaque classe de consacrer beaucoup de temps à l’entrainement autant individuel, mais aussi de groupe étant donné que les premières manches du tournois visent à voir les compétences de groupe plus qu’individuel. Notre classe à donc un avantage dans les premières manches étant donné que nous ne sommes pas aveuglé par l’esprit de compétition qui anime les participants des autres classes de niveau plus élevé que le nôtre.
Louane qui est notre délégué de classe a donc réservé le gymnase D pour notre entrainement de groupe ce matin.
– Tu crois qu’on aura une chance cette année ? Dit un élève à côté de moi pendant que j’attache les lacets de mes chaussures.
– Je crois bien vu que Pyro à décider de participer cette année! S’enthousiasma l’autre élève.
– C’est vrai que le peu qu’on a pu voir jusqu’à maintenant de sa force c’était incroyable !
– De quoi vous parler ? Mes statistiques sont les plus basses de la classe. Leur répliquais-je finalement
– Franchement Pyro, ce n’est pas pour être méchant, mais ça saute aux yeux que tes statistiques ont été trafiqué.
Je me contente de sourire tout en me levant pour me diriger vers Louane,
– Bon ! Tu as réservé le gymnase pour combien de temps au fait ?
– Tout l’après-midi pourquoi ?
– Parce que je crois qu’on va devoir le dire au mec de la classe Bronze. Disais-je en désignant des élèves de classe plus élevé qui commencent à entrer dans le gymnase.
– Ils ne peuvent pas suivre l’horaire comme tout le monde ceux-là ! Disait-elle irrité
– Rappelle-toi que pour eux, la classe Pièce ce n’est qu’une classe de minable. Alors, ils ne tiennent pas compte de notre nom dans l’horaire.
– Je sais, mais tout de même. On devrait faire quelque chose au moins pour ne pas perdre notre place.
– Tu proposes quoi ?
Lançais-je pendant que les autres élèves de la classe Pièce se rassemble autour de notre chef d’équipe.
– On sait déjà qu’on peut oublier la confrontation étant donné qu’ils sont plus nombreux et beaucoup plus fort que nous.
– Alors on devrait utiliser la ruse ?
– Mais comment ?
– Moi je sais.
Disais-je avant de contourner le groupe pour me placer face aux mecs de la classe Bronze.
– Tien si ce n’est pas le légendaire Pyro ? S’exclama l’un des garçons.
– C’est bien moi. Par contre j’ignore totalement qui tu es.
– C’est sûr que pour des gens de la classe Pièce, ça doit être dur de mémoriser tous les noms des gens qui sont plus fort que nous.
– Peut-être plus fort, je te le concède, mais plus intelligent on n’y est pas encore.
– Qu’est-ce que tu as dit ?
Cracha le garçon maintenant vexé.
– Ah mais oui c’est vrai ! Ça me revient maintenant ! Tu n’es pas celui qui s’est fait battre au moins dix fois aux examens finaux? C’est pour ça que tu es bien plus vieux que tous les autres !
Il n’en fallu pas plus pour que le jeune homme s’élance vers moi avec une forte intensité de rage dans le regard. Je sentais mes camarades commencer à craindre des représailles et avec juste raison.
Le coup de poing qu’il m’assena sur la figure fut si violent qu’il me fit trébucher, mais je repris vite mon équilibre pour mieux savourer la bêtise de ce crétin.
– Merci beaucoup Baku. Dit Louane derrière moi.
Celui-ci n’arrivait pas à dire le moindre mot étant donné qu’il était stupéfait de me voir encore debout après le coup qu’il m’avait lancé.
– Comment ça se fait ! Normalement les coups de Baku mettent tout le monde au sol.
Quand celui-ci tenta d’envoyer un autre coup désespéré en direction de mon visage je l’arrêta dans son élan en arrêtant son poing dans ma main.
– Tu as fini ? Lui dis-je en souriant
Je le repoussai brusquement vers ses amis qui le rattrapa au vol. Tous commencèrent à s’énerver de plus en plus. Décidément, ceux-là, ils ne sont pas les crayons les plus aiguisés de la boite à s’échauffer pour un rien.
– Pyro, rappelle-toi que tu ne peux pas..
– Je sais.
La coupais-je alors que les mecs de la classe Bronze commencent à se précipiter vers nous.
Je sais que pour les autres c’est le quotidien, mais je ne suis pas habitué d’éviter les coups des gens qui m’attaque. Pourtant j’arrive à esquiver assez facilement les coups de chacun d’eux. Je regarde de l’autre côté et je remarque que Louane fait de même, mais avec des mouvements bien plus féminins et techniques que les miens.
Le bruit métallique d’une porte qui s’ouvre me signifie que nous avons réussi notre plan.
– Mais qu’est-ce qui se passe ici ! S’écria une voix furieuse.
Tout à coup, tous les coups cessent et tout le monde se tourne vers l’origine de la voix pour s’apercevoir que son propriétaire est en fait un surveillant attitré du tournois.
– C’est eux qui ont commencer ! Disa Baku.
– Dix points de moins pour la classe Pièce. Disait sévèrement le surveillant.
– Pardon de vous contredire, mais c’est faux monsieur. Disait calmement Louane
– Et pourquoi je devrais vous croire hein ?
– Si vous regarder bien, il y a des caméras dans ce gymnase monsieur. Ils vous révèleront qui à réellement commencé. De plus, vous verrez que moi et mes compagnons n’avons aucunement pris part dans ce conflit.
Le surveillant semblait visiblement très mal à l’aise de cette révélation et semblait même agacé que cela soit vrai.
– Alors je crois que c’est plutôt à la classe Pièce d’avoir dix points non ? Termina Louane.
….
HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAAHAHAHAHAHAHAHAHA!!!!!!!!!!
– S’exclama le père de Louane une fois que toute notre mésaventure du jour lui est été raconté.
– Papa ne ris pas si fort ! Du vas déranger les voisins !
– J’aurais bien aimé être là pour voir la tête de ce type.
– Croyez-moi vous n’avez rien manqué. Disais-je en souriant.
– Bon on se voit demain Louane.
– Attend avant de partir Pyro.
Je me retourne pour voir mon ami aux air angoissé sur le pas de la porte d’entrée de sa maison.
– Oui je me sens bien ne t’inquiète pas.
– Tu es sûr ?
– Bien sûr.
– Je sais que c’est dur pour toi de te retenir.
– Je t’assure que je vais très bien. Lui disais-je en souriant.
Je sais qu’elle sait pertinemment que c’est faux, mais j’aime mieux tenter de la rassurer plutôt que lui dire qu’une envie folle de me battre jusqu’au sang m’imprégnais totalement pendant que j’évitais les coups des élèves de la classe Bronze.
Ce désir était auparavant insoutenable et me poussait à la violence pure à n’importe quel moment. J’arrive mieux à la contrôler aujourd’hui, mais l’envie reste toujours présente. Je vais seulement pouvoir l’exploiter pendant les matchs officiels, car avant cela il est interdit de le faire.
Je dis un dernier au revoir à Louane et à son père avant de m’aventurer dans la chaude pénombre des rues. Je me contente de marcher lentement jusqu’à ce que j’arrive près de la gare avant de me retourner.
– Tu comptes me suivre jusque chez moi ? Parce que si tu es une fille je veux bien. Par contre si tu as la poitrine plate je préfère passer mon tour.
En entendant un couinement de gêne mêlé à celui d’un dégout, je reconnais que j’ai deux personnes qui me suive. Soit un garçon et une fille qui a probablement une poitrine très plate.
C’est seulement quand ceux-ci se décide d’avancer plus dans la lumière que projette les lampadaires de la gare que j’arrive à mieux les distinguer. La fille se tient fermement collé contre le garçon qui l’accompagne et je remarque un signe de gêne sur son visage suite à ma réplique concernant sa poitrine.
– Tu ne manques pas de réparti, mais au moins on peut te donner ça. Répliqua le garçon d’une voix acerbe.
– Celui-ci est trop grand pour que la lumière puisse éclairer son visage m’obligeant alors à m’adresser à un torse et à la jeune fille.
– Pourrais-je savoir ce que vous me voulez au juste ?
– On voulait juste te féliciter pour aujourd’hui. Le coup de la provocation était bien joué.
– Ce n’était surtout pas très difficile avec ce genre de mec.
– Ce genre de tour ne marchera pas pendant le tournois. Répliqua la jeune fille.
– Moi je ne provoque pas des planche à pain de toute façon.
– QUOI ?!
Le garçon se mettra alors à rire doucement, mais je sentais encore une certaine animosité de sa part à mon égard.
– Ne craint rien. Nous ne sommes pas venus ce soir pour te provoquer. Nous sommes de bien plus haut niveau que ceux de la classe Bronze que tu as rencontré aujourd’hui.
– Ça je l’avais bien deviné merci.
– Nous sommes juste venu nous présenter à toi et te mettre en garde.
– Me mettre en garde contre quoi ?
– Si tu affronte Wolking de la classe diamant, tu mourras.
– Bien sûr et c’est qui ce Wolking ?
– C’est moi. Répondis froidement le garçon.
